L'accessibilité à la propriété s'améliore, mais elle demeure un défi

Un nouveau rapport de RBC Economics indique que l’accessibilité à la propriété s’améliore au Canada, même si des tensions subsistent. Le rapport indique que les coûts d’accession à la propriété ont diminué pendant trois trimestres consécutifs, mais que les coûts en pourcentage du revenu médian des ménages restent proches des niveaux les plus bas jamais enregistrés. Des maisons en construction dans une nouvelle banlieue, le vendredi 15 octobre 2021 à Ottawa. LA PRESSE CANADIENNE/Adrian Wyld

TORONTO - L’accessibilité à la propriété au Canada s’améliore, selon un nouveau rapport de RBC Economics, mais des tensions subsistent. 

Le rapport, publié vendredi, indique que les coûts d’accession à la propriété au Canada ont diminué pendant trois trimestres consécutifs. 

RBC mesure l’accessibilité à la propriété en examinant la part du revenu dont un ménage médian aurait besoin pour couvrir les paiements hypothécaires, les impôts fonciers et les services publics. Ce chiffre a atteint un sommet historique de 63,8 % au quatrième trimestre de 2023, et a depuis chuté à l’échelle nationale à 58,4 % au troisième trimestre de 2024. 

Pourtant, l’accession à la propriété reste difficile pour les Canadiens ordinaires, a déclaré la banque. 

«Les mesures d’accessibilité de RBC restent proches des pires niveaux jamais enregistrés à l’échelle nationale et dans de nombreux grands marchés malgré l’amélioration de cette année», indique le rapport de vendredi. 

Une grande partie des améliorations que le Canada a connues au cours de la dernière année sur le front de l’accessibilité est le résultat de facteurs tels que la dépréciation de la valeur des propriétés, les baisses des taux d’intérêt par la Banque du Canada, ainsi que la croissance des revenus des ménages. 

Selon RBC, le revenu médian des ménages au Canada a augmenté en moyenne de 4,4 % au cours des deuxième et troisième trimestres de 2024 par rapport à la même période il y a un an. 

«Des hausses de revenus considérables, soutenues par des gains salariaux (nominaux) solides, ont contribué en grande partie à l’amélioration de l’accessibilité», indique le rapport. 

«L’impact des gains de revenus a éclipsé celui de tous les autres facteurs combinés.»

La banque a déclaré qu’elle s’attend à un nouvel allègement de l’accessibilité en 2025, grâce aux nouvelles baisses de taux prévues par la Banque du Canada ainsi qu’à une croissance modérée, mais continue des revenus des ménages. 

«Dans notre scénario de base, les prix des maisons connaîtront de petites augmentations, les taux d’intérêt à long terme baisseront modérément et les revenus des ménages augmenteront régulièrement, mais connaîtront des gains décroissants jusqu’à la fin de 2025», indique le rapport. 

Au troisième trimestre de 2024, le rapport indique que Vancouver, Victoria et Toronto ont enregistré les plus fortes hausses de l’accessibilité à la propriété par rapport aux autres marchés canadiens. 

Vancouver reste le marché immobilier le plus inabordable au Canada. Malgré l’amélioration des mesures d’accessibilité du marché de Vancouver, couvrir les dépenses liées à l’accession à la propriété dans cette ville nécessite toujours 96,7 % du revenu médian d’un ménage, selon RBC.

Entreprises dans cette histoire : (TSX : RY)

La Presse Canadienne. Tous droits réservés.